• Voici le prologue de cette nouvelle fiction. C'est par là que tout a commencé et ça commence comme un conte de fées =)

     

     Il était une fois un poème, où l'on parlait de deux magnifiques et bouillonnantes jeunes filles nommées Gabriella et Flora et qui étaient les meilleures amies et les plus brillantes futures stars de tout le pays. Une nuit, elles levèrent les yeux vers le ciel, regardèrent les étoiles scintillantes et rêvèrent d'avoir une place parmi elles, où elles pourraient, elles aussi, briller pour toujours. Sous le charme du clair de lune, elles firent le pacte secret qu'elles trouveraient cette place dans les étoiles, peu importait combien de temps ça prendrait et combien elles devraient se battre pour y arriver. puis elles voyageraient à travers le monde et partageraient leur animallucinantes chansons et leur supernaturelle étincelle avec tous ceux qui croiseraient leur route.



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  • Les Animal Girls sont un groupe de 5 amies, unies pour le meilleur et pour le pire. Elles sont jeunes, elles vivent à New York, elles aiment la mode et elles ont du chien (d'où leur nom)! Quand on rêve de devenir des stars, mieux vaut avoir du caractère en effet. Mais pour ces filles, l'amitié passe avant tout le reste.

    Entre dans leur monde et adopte leur mentalité, et deviens-toi aussi une Animal Girl!

    A respecter, pour devenir une Animal Girl

    Pour atteindre mon but et gagner la place qui me revient dans ce monde, je jure solennellement d'honorer et de respecter le serment des Animal Girls:

    - Les Animal Girls ne restent pas dans l'ombre, elles scintillent. J'aiderai ma famille, mes amis et les autres Animal Girls quel que soit le moment où ils auront besoin de mon amour, mon soutien, ou un très gros câlin!

    - Toutes les Animal Girls sont nées égales, mais nous ne sommes pas toutes les mêmes. Nous sommes de tailles différentes, de formes différentes, de couleurs différentes, et nous avons des cultures différentes. Je ne jugerai pas les autres selon la couleur de leur rêve, mais selon leur caractère.

    - Une vraie Animal Girl ne passe pas plus de temps à se coiffer qu'à faire ses devoirs. Les extensions capillaires peuvent être une extension de carrière, mais ce sont le talent et les compétences qui paieront les factures.

    - Les vraies Animal Girls peuvent atteindre leur but sans médire - ou se tortiller, se trémousser ou se moquer. Je promets de m'appuyer (la plupart du temps) sur mon cerveau, mon coeur, et mon courage pour utiliser mon animallucinant potentiel!

    - Une courageuse Animal Girl n'a pas peur d'admettre quand elle est effrayée. Je promets de m'agenouiller et d'invoquer le pouvoir rugissant des Animal Girls qui ont vécu avant moi - à savoir ma mère, mes grand-mères, et les Suprêmes - et de leur demander de m'aider à être plus forte.

    - Toutes les Animal Girls font des erreurs. Je jure de reconnaître quand je me trompe et je travaillerai à réparer mes erreurs. Je demanderai également pardon, même quand je n'ai pas envie de le faire.

    - Les adultes n'ont pas toujours raison, mais ils sont plus grands, plus âgés et plus forts. Je traiterai mes professeurs, mes parents, et toute personne responsable de l'autorité avec respect - et je m'attends à ce qu'ils en fassent autant!

    - Les vraies Animal Girls ne courrent pas avec les loups et ne fréquentent pas les hyènes. Les vraies Animal Girls ont de meilleurs amis que ça. Je n'essaierai pas d'obtenir l'approbation des autres en me comportant comme eux, comme une copie conforme.

    - Pour devenir la Animal Girl que je peux être, je promets de ne suivre aucun autre rêve que les miens. Peu importe que je frémisse, que je sois secouée, que je frissonne et que je tremble!

    - Les Animal girls sont nées pour l'aventure. Je promets d'apprendre une autre langue que la mienne et de voyager autour du monde pour rencontrer mes compatriotes Animal Girls.



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  • Bienvenue sur Urban Story

     

    Quoique "stories" ça l'aurait ptet mieux fait. Passons =D

    Urban Story est à l'origine le nom d'une fiction que je comptais écrire pour le net et vous présenter ici. Le projet existe toujours mais je ne l'ai pas encore développé. Sans doute le sera-t-il un jour - ou pas (Ah ces humeurs d'écrivain hein =) )

    Urban Story - le blog, est finalement LE blog où vous pourrez lire la plupart de mes récits et fanfictions, à quelques exceptions près.

    En espérant que ma plume vous séduira et vous emportera loin de chez vous, ne serait-ce que pour un court instant, je vous souhaite à tous une bonne lecture ici =)

    Les coms sont les bienvenus, les critiques sont apprécies, pour peu qu'elles soient intelligente. Les "ton histoire est naze" ou "t'écris mal c'est de la merde" rejoindront le vide intersidéral du net (oui seront supprimés, vous avez compris quoi). Comme l'avait dit Elie Kakou: "On est emmerdés que par la merde, hé!"

    Alicia. L 

    Actu du site

    17/11/10: Journal Enchanté: chapitre 1

     

    A lire aussi:

    "La Prophétie", mon 1er roman  cliquez ici 

    "Féerix Club", ma 2ème fanfic Winx Club  cliquez ici 

    "ShadisPixie", ma 1ère fanfic PopPixie  cliquez ici 


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  • Chapitre 1
    Le Casting de la chance

      Je m'appelle Maria Lopez et ceci est mon journal. Depuis quelques temps, ma vie est devenue incroyablement compliquée mais aussi passionnante et je crois que si je ne note pas tout dans les moindres détails, je vais en oublier! Voilà pourquoi j'ai pris la décision de tout écrire, comme ça je pourrais même le raconter à mes petits-enfants!
     Je me rappelle encore du moment où les choses ont vraiment pris une drôle de tournure...

     C'était en 2010, au début du mois de juin pour être exacte. A cette époque, je vivais à Los Angeles. Je suis sûre que pour vous, qui dit Los Angeles dit vie de rêve, soleil californien, océan Pacifique à perte de vue, plages sans fin, beaux mecs musclés et bronzés... Eh bien... vous n'avez pas tord! Los Angeles est une sacrée belle ville, il faut l'avouer, et j'étais bien là-bas. Mais mon quotidien était un peu moins exotique que ce vous semblez penser. Déjà, aucune chance pour moi de me réveiller face à la mer. Je vivais à East Los Angeles, ou Eastside comme on disait là-bas. Si vous ne connaissez pas, une rapide recherche sur Internet vous apprendra que Eastside se situe à l'est de Los Angeles. Le centre ville et tous les quartiers que vous pourriez connaître, comme Hollywood ou Beverly Hills, sont à l'ouest, de l'autre côté de la Los Angeles River, la rivière qui coupe la ville en deux. A quoi ressemble Eastside? Eh bien comme partout, il y a des coins sympas et d'autres qui le sont moins. Il y a des gangs et des coins à soigneusement éviter, mais pour une fille née dans le Bronx comme moi, c'est vivable. Ah oui je ne l'ai pas précisé, je suis de New York! Mais comme vous l'aurez deviné à mon nom, je ne suis pas une américaine pure souche. J'ai des origines mexicaines et espagnoles et justement, c'est surtout à Eastside que vit la communauté latino-américaine de Los Angeles.
     Vous devez vous demander pourquoi j'ai quitté la « Grosse Pomme » pour m'installer à « L.A »? Eh bien c'est suite à la mort de ma mère, il y a un an. J'avais dix-sept ans à l'époque et mon père n'étant pas du genre paternel, j'ai décidé de tout plaquer, de rassembler mes économies et de partir me réfugier chez ma tante avec ma petite soeur, Lola. Depuis presque un an donc, c'est chez elle que nous vivions, dans une petite maison perdue dans un quartier un peu à l'écart, au calme. Mais les choses allaient encore changer pour moi et cette fois, je ne l'avais pas vraiment désiré.

     Ma tante Beatriz est une femme très généreuse. Je ne l'avais presque pas prévenue de mon arrivée, pourtant elle nous avait accueillies à bras ouverts, Lola et moi, et nous avait gardées. Après le lycée, j'ai dû renoncer à l'idée d'aller à la fac pour travailler et nous nourrir, ma soeur et moi. Et c'est grâce à ma tante que j'ai vite trouvé un emploi de serveuse dans un fast-food. J'ai l'habitude de travailler, je le faisais déjà à New York. Lola, elle, continuait d'aller à l'école. J'avais peur qu'elle ne déprime loin de ses copines de New York mais apparemment, elle s'en est vite fait de nouvelles. Pendant un an, on s'en est plutôt bien sorties et je me disais que j'avais eu raison de quitter New York. Mais depuis le printemps, tante Beatriz était tombée malade et ça n'arrêtait pas d'empirer. Bien sûr avec son caractère fort, elle minimisait son état mais ça ne m'empêchait pas de m'inquiéter pour elle. Heureusement, avec mes économies et les siennes, on pouvait la soigner sans trop de souci. Le seul inconvénient était qu'il lui fallait la présence constante d'une infirmière pour surveiller son état et surtout sa fièvre. La maison étant petite, le constat fut vite fait: Lola et moi devions partir. Alors j'ai commencé à chercher un studio ou un petit appartement et j'ai fini par en trouver un non loin, à dix minutes en voiture seulement. C'était dans un quartier plus animé que je ne connaissais pas mais le prix du loyer défiait toute concurrence. Le problème du logement était résolu mais il y en avait un autre qui se posait: je travaillais toute la journée, alors qui allait s'occuper de Lola quand elle rentrerait de l'école? Ma petite soeur n'avait que dix ans, il était impensable de la laisser seule.
     Tante Beatriz vola à mon secours en affirmant qu'elle était encore assez solide pour s'occuper d'une enfant aussi adorable que Lola. Elle pourrait rester vivre chez ma tante encore plusieurs semaines sans aucun problème. Cela me soulagea et je me mis vite à faire les cartons de mon déménagement.
     J'avais dix-huit ans et j'allais vivre seule et indépendante pour la première fois. Cool? Disons qu'il y avait des avantages et des inconvénients, comme pour tout.

     Et le jour du départ, j'en voyais un gros, d'inconvénient!

    - Aïee!

     Le cri était sorti de ma bouche sans que je puisse le retenir. C'est quand vous déménagez que vous vous rendez compte qu'avoir une bande d'amis, c'est pas mal du tout! Je n'en avais pas à Los Angeles, je travaillais un peu trop pour avoir réellement le temps de m'en faire.

    - Lola! appelai-je d'une voix forte.

     Ma chère soeur avait promis de m'aider à dégager mes cartons, et peut-être que si elle l'avait fait, mon pied n'aurait pas cogné à l'instant contre une boîte remplie de livres. Après avoir hurlé un bon coup, je massai mon pied dans une pose digne d'un équilibriste et jetai un regard circulaire dans la pièce. Les cartons ouverts y côtoyaient les boîtes de rangement déjà fermées mais c'est surtout le désordre et les affaires qui trainaient partout qui dominaient. Là, je commençai à regretter de ne pas m'y être prise plus tôt. Avais-je vraiment une chance d'avoir fini avant la fin de la journée?

    - Tu m'as appelée? demanda une petite voix derrière moi.

     Tournant la tête vers la porte de ma chambre, j'y vis ma petite soeur. Lola ne me ressemblait pas vraiment, nos visages étaient différents. Le mien était plus fin, mes cheveux plus sombres. En fait, ses origines latino-américaines étaient bien moins flagrantes que les miennes et je trouvais que c'était une bonne chose. Elle ne devrait pas faire face au racisme de sitôt avec une bouille comme la sienne. Je n'en étais pas non plus une grande victime mais je n'avais pas non plus tenté l'expérience de vivre dans un quartier de blancs. 
     Mais pour l'instant, la victime allait être la naine qui me faisait face.

    - Oui, je t'ai appelée, sale fouine, répondis-je. T'es la première à vouloir fureter dans ma chambre mais quand il s'agit de m'aider à ranger mes affaires y'a plus personne!

     Lola haussa alors les épaules.

    - T'es vraiment obligée de partir?

     Poussant un énorme soupir, je repoussai du pied un carton et me frayai un chemin jusqu'à ma soeur, avant de me pencher vers elle.

    - On en a déjà parlé, Lola. Tante Beatriz est fatiguée et je dois travailler pour qu'on ait de l'argent pour vivre, toutes les deux. Et avec les cours et mon boulot, je peux pas être là pour toi, alors pour l'instant la meilleure solution, c'est que tu restes ici quelques temps.
    - Mais pourquoi t'es pas payée pour les cours que tu donnes?
    - Je suis payée, qu'est-ce que tu crois. Mais... mes élèves ne sont pas hyper riches et tout l'argent passe dans la location du studio.

     Lola soupira à son tour et eut droit à un gros câlin de ma part. Après quoi, elle accepta de m'aider. De mon côté, j'emballai mes affaires presque sans regarder ce que je faisais. J'étais perdue dans mes pensées. Je ne vous l'ai pas encore dit mais je ne passe pas mes journées à servir des menus giant à de gros consommateurs de viande rouge. Plusieurs fois par semaine, je prends mon sac de sport et file vers les quartiers riches de la ville. Il y a six mois j'ai eu une opportunité en or, que j'ai saisie. Je suis devenue professeur de danse! En fait, la danse classique fait partie de mes passions depuis que je suis enfant. J'en ai fait pendant des années et j'étais douée pour ça. Je donnais parfois des cours de danse aux filles de mon quartier, à New York. Et j'ai voulu continuer ici. Par chance, j'ai trouvé un studio de danse à louer dans le sous-sol d'une école de danse assez cotée. Bon ça ressemblait plus à une cave aménagée qu'à autre chose mais c'était praticable. Grâce à ce local, et au prix assez bas de mes cours, les jeunes des milieux les moins aisés pouvaient danser et se former un peu au classique. Un rêve pour eux comme pour moi. On voulait tous quelque chose de mieux que ça, un vrai studio, de vrais professeurs, mais en attendant, on faisait avec ce qu'on avait. En fait, on voulait monter. Quitter le sous-sol, assister aux cours dans les vraies salles, aux étages au-dessus. Moi, j'ai eu la chance de pouvoir monter quelque fois. J'ai même sympathisé avec quelques élèves. J'adorerai pouvoir me payer des cours dans cette école...
     Mais bon, les réalités du quotidien sont plutôt du genre « va bosser au fast-food », « paye ton loyer » et « occupe-toi de ta petite soeur ». L'avenir eh bien, ce sera pour plus tard!

     Par miracle, ou gros effort de volonté de Lola, toutes mes affaires furent prêtes et rangées dans la voiture en fin d'après-midi. Après quelques aller-retours, tous mes cartons finirent dans mon nouveau studio, un petit chez moi qu'il me fallait encore décorer pour m'y sentir bien. Lola ne voulait pas que l'on soit séparées mais j'insistai pour qu'elle rentre dormir chez notre tante. Autant couper le cordon au plus tôt puisque de toute façon, cela allait arriver tôt ou tard.
     Une fois seule je commençai à déballer mes affaires et à m'installer. Le studio où je vivais maintenant se trouvait dans un grand immeuble de trois étages. J'avais donc apparemment pas mal de voisins. Par la fenêtre, je pouvais voir un terrain de sport en bas, le genre de terrain bitumé sur lequel le rebond d'un ballon de basket sur le sol résonne comme pas permis. Plus loin, un petit parc, un petit havre de verdure comme aurait dit ma mère. Et sinon des rues, des voitures garées, des passants, de la musique... Comme promis, un quartier vivant, animé.
     La sonnerie de la porte d'entrée me tira de mon observation. Je courrai vers la porte et ouvrit à une jeune fille d'une quinzaine d'année, blonde, les cheveux tressés, le jean déchiré et mâchant comme un ruminant un chewing-gum à la fraise.

    - Salut! C'est toi la nouvelle voisine? me demanda-t-elle.
    - Euh.. oui, répondis-je, légèrement surprise de me faire accoster par une blanche dans ce quartier latino. Je m'appelle Maria et toi?
    - Cassy. C'est cool que tu sois une nana, l'ancien locataire c'était un gars mais du genre bizarre tu vois.
    - Ah ok... Ben, t'inquiètes pas c'est pas avec moi que t'auras des soucis, répondis-je avec un sourire rassurant.
    - C'est cool, répéta Cassy. Ben bienvenue alors. T'as pas choisi le studio le plus calme hein mais si t'as besoin de te reposer, viens chez moi, j'habite de l'autre coté du bâtiment.
    - Cool, merci Cassy.

     Cassy me salua de la main et repartit dans le couloir. Bon ok, la première rencontre m'avait un peu surprise. Surtout que, en rentrant chez moi, je constatai qu'une fois les fenêtres fermées, je n'entendais presque plus les bruits de la rue. Le double vitrage n'était pas de trop mauvaise qualité. Me demandant ce que Cassy avait voulu dire, je continuai de déballer mes affaires et quand la nuit tomba, j'avais fini.
     Je me laissai alors tomber sur le sofa et fut rapidement rejointe par un début de cafard. Lola et ma tante me manquaient déjà et même si je savais que j'avais pris la bonne décision, que très vite je me ferai à cette nouvelle vie, les débuts étaient difficiles. C'était prévisible bien sûr, mais dur quand même.
     Quelques heures plus tard je m'endormais sans trop de difficulté et, bien que je l'ignorais, ce jour marquait la fin d'une partie de ma vie, pour laisser la place à une autre.


     Le lendemain matin, j'étais en congé. J'avais pris quelques jours auprès de mon employeur afin de déménager en toute tranquillité. Une grasse matinée était prévue mais je fus tirée de mon sommeil vers huit heures par les Black Eyed Peas. Non, je vous rassure, ça n'était pas un concert privé en direct de mon studio. Juste « Rock your body », l'une de mes chansons préférées et accessoirement, la sonnerie d'appel de mon téléphone portable. Maudissant par avance la personne qui m'appelait sitôt, je tâtonnai pour attraper l'appareil sur ma table de chevet et décrochai sans ouvrir les yeux. C'était ma tante. Je lui reprochai aussitôt d'être déjà réveillée alors qu'elle avait besoin de repos et elle me répondit qu'elle devait me parler de quelque chose d'urgent, de véritablement important. Je l'écoutai.
     Une minute après, je me redressai dans mon lit, parfaitement réveillée et les yeux grands ouverts.

    - Tu m'as quoi??!!
    - C'est une chance pour toi ma beauté, je suis sûre que tu peux y arriver. Tu es une artiste, comme ta mère, non?
    - On est danseuse, tata! Pas actrices!
    - Et alors? Tu n'as jamais dû jouer la comédie pour tes spectacles?

     Cette vérité me laissa sans voix. Certes, la danse classique comportait une partie de comédie, que l'on appelle pantomime. Mais là... Vous savez ce que ma tante venait de m'annoncer? Qu'elle m'avait inscrite, sans m'avertir, à un casting pour une nouvelle série télé! Rien que ça! J'avais rendez-vous à quatorze heures à l'agence qui faisait passer le casting, où je serai en concurrence directe avec des centaines d'autres filles, sûrement bien plus professionnelles que moi.

    - Tata laisse tomber, soupirai-je, j'ai aucune chance. 
    - Maria tu vas passer ce casting! Fais-le pour moi, essaye au moins. Ca me ferait plaisir et je n'aurais plus l'occasion de me réjouir encore longtemps tu sais...
    - Tata, parle pas comme ça!

     Vous seriez capables d'envoyer bouler une dame malade vous? Je vous rassure, moi non plus. 
     A treize heures pile, je me trouvais donc devant l'agence qui faisait passer le casting, en plein Beverly Hills. Je m'étais déjà sentie plus à l'aise que ça, je dois dire. Des dizaines de filles étaient déjà là, avec leur curriculum vitae long comme mon bras, habillées de manière classe, maquillées comme dans les pubs... Moi, je suis arrivée vêtue d'un jean, d'un top de danse jaune vif et d'une courte veste en jean. Je me suis parée d'un maquillage léger, ne voyant pas l'intérêt d'en faire trop pour une audition loupée d'avance. Si, j'ai fait deux efforts quand même. Premièrement, j'ai mis des talons. Et deuxièmement, je me suis renseignée sur Internet, sur le site de Starfirst, l'agence dont je vous parle. Au passage, j'ai béni la personne grâce à qui j'ai pu avoir une connexion internet dès mon installation.
     Je vais passer une audition pour le rôle d'une adolescente de seize ans amoureuse de la nature et qui s'appelle Flora. Elle vit et étudie dans une école pour fée, dans une dimension enchantée. Moi non plus j'en revenais pas en lisant ça, je me suis demandée plus d'une fois à quoi ma tante pensait en m'inscrivant là. En fait, le concept de la série est un peu différent de ce que l'on voit d'habitude à la télé. Le créateur s'appelle Umberto Paoli. Je connaissais déjà ce nom, il est assez répandu dans le milieu du cinéma. Sa femme est productrice. Il a voulu créer un groupe de filles qui seraient de grandes amies et représenteraient chacune un aspect de l'adolescente américaine moyenne. Ainsi, une des filles du « Winx Club » (le nom du groupe) adore la mode et faire du shopping, une autre est branchée (c'est le cas de le dire) Internet et les nouvelles technologies. Moi, je devais incarner la douceur féminine à travers une fille timide aimant soigner les plantes. Tout le contraire de moi, quoi. Et pour bien représenter les filles d'aujourd'hui, Paoli a voulu un groupe composé de filles de toutes origines et c'est pourquoi ce jour-là, j'étais entourée d'hispaniques. Si j'étais prise, en plus du tournages des épisodes de la série, je devrais animer avec les autres filles un tchat sur le site du groupe et si la série fonctionnait, assurer la promotion de produits dérivés et de tas d'autres trucs du genre. Sacré programme mais auquel je ne pensais pas, vu que je n'avais aucune chance d'être prise.
     Une fois entrée dans le bâtiment, je demandai mon chemin à l'accueil, où la réceptionniste m'indiqua du bout de son stylo une pièce au fond du couloir principal. Je fis quelque pas dans la direction indiquée et contemplai la décoration. Tout ou presque était en métal, ça faisait terriblement moderne mais je trouvais ça aussi terriblement laid. Enfin bon, la décoration n'était rien en comparaison de ce qui m'attendait dans la salle du fond: une bonne cinquantaine de filles, de treize à trente ans environ et toutes vêtues de la même façon. Des clones! Je n'avais même pas eu le temps de dire un mot qu'une femme entra derrière moi, tenant à la main une liste et dans l'autre un stylo.

    - Maria Lopez? me demanda-t-elle en jetant un oeil à sa liste.
    - Euh oui... c'est moi, répondis-je, un peu hésitante.
    - Votre costume et votre texte sont au vestiaire, dit la jeune femme en me montrant la porte d'en face. Vous êtes le numéro cinquante-quatre.

     Avisant une autre jeune fille, elle se dirigea vers elle pour poursuivre son travail.
     Apparemment, je n'avais pas d'autre instruction à recevoir et je m'évadai vite dans le vestiaire, principalement pour échapper aux dizaines de paires d'yeux curieux qui me dévisageaient des pieds à la tête. Je posai mon sac sur un banc, ôtai ma veste et récupérai le contenu du casier qui m'était destiné: un livret racontant la scène que j'étais supposée jouer pour l'audition et ma tenue... Probablement la plus courte que j'ai porté dans ma vie! Ca ne me dérange pas d'être sexy voyez-vous, mais là quand même... Je comprenais mieux ce que le créateur avait voulu dire sur le site en disant que son club serait ultra tendance et fashion. C'est vrai que ces mots sont synonymes de sexy de nos jours... Mais bon après tout, personne, en dehors de l'audition, ne me verrait habillée comme ça, alors... J'enfilai sans me presser la mini jupe rose qui m'arrivait à mi-cuisse et qui était ornée de motifs de fraises, songeant au passage aux têtes que feraient mes copines du Bronx si elles me voyaient habillée de la sorte. Puis je passai le top qui m'était destiné. D'une couleur vert tendre, il laissait voir mon nombril et une bonne partie de mon ventre, tandis que l'encolure retombait sur mes épaules nues. A mes pieds, je mettais pour finir des sandales roses à semelle compensée puis jetai un oeil à mon texte. La scène se passait dans une classe, Flora était interrogée et s'en sortait grâce à un sort qu'elle avait bien appris. Pas beaucoup de texte mais une bonne part pour que les candidates miment l'acte de pratiquer la magie. Le jury se déciderait en cinq minutes, c'était évident: tu restes ou tu dégages.
     Presque malgré moi, je rassemblai en moi l'énergie qui me sert habituellement pour passer une audition, tout en rejoignant les autres candidates, dont le nombre avait presque doublé suite à un afflux de nouvelles arrivantes. L'audition commençait.
     Un homme entra alors dans la salle où j'attendais. Je le remarquai tout de suite malgré ma concentration. Il était plutôt beau gosse, un mètre quatre-vingt, la petite trentaine, le teint hâlé, les cheveux sombres. Le genre beau brun ténébreux à la Antonio Banderas, vous voyez? Il regarda toutes les candidates les unes après les autres, passant un coup d'oeil vite fait ou s'attardant un peu plus longuement. Quand ce fut mon tour, je retenais un frisson. Peut-être que je rêvais mais il me semblait qu'il me regardait plus que les autres et je me sentis rougir quand son regard sombre s'attarda sur mes épaules, mes cuisses... Enfin il s'éloigna. Moi, je me sentais assez mal à l'aise d'avoir été ainsi parcourue des yeux par ce pervers. C'était comme s'il m'avait déshabillée du regard!

     Une heure passa. Mon tour approchait mais il restait encore pas mal de monde avant moi. Je commençais à trouver le temps long lorsque l'homme revint tout à coup.

    - Mademoiselle Lopez? appela-t-il.

     Surprise, je levai la tête en même temps que plusieurs autres filles.

    - Maria Lopez?
    - C'est moi, répondis-je.
    - Vous pouvez me suivre, s'il vous plaît?

     De plus en plus étonnée, j'obtempérai en silence et suivit l'homme, en prenant soin de prendre mes affaires avec moi. Nous traversâmes le couloir par lequel j'étais arrivée et au passage, je vis une porte qui donnait sur une vaste pièce où se déroulait l'audition. Machinalement, je me dirigeai vers celle-ci mais très vite, je me rendis compte que ce n'était pas la direction que l'homme prenait. Sourcils froncés, je le suivis quand il m'emmena dans les escaliers puis quand il me fit traverser un nouveau couloir, pour finalement me faire entrer dans un superbe et gigantesque bureau, dont il referma la porte après être entré derrière moi.

    - Asseyez-vous, je vous en prie.

     De sa main libre, il m'indiqua un canapé en cuir noir. Trouvant la situation de plus en plus louche, j'y posai mes affaires avant de m'y installer sur une demi fesse, prête à repartir à la vitesse de l'éclair. Je n'avais déjà pas aimé son regard mais alors là, me retrouver seule à seule avec lui me plaisait encore moins. Je n'aurais même pas été surprise s'il avait verrouillé la porte de son bureau, ça n'aurait fait que confirmer mes soupçons. Heureusement il n'en fit rien, vint s'installer à côté de moi et plongea son regard dans le mien.

    - Je vous trouve superbe, dit-il après un instant de silence. Vraiment superbe.

     Ok, j'en étais sûre, il voulait me draguer... Baissant les yeux, je sentis mes joues s'empourprer. Aïe,  qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire? Je ne m'étais pas du tout préparée à ça. L'homme sourit largement et m'invita à me lever.

    - Vous êtes étonnante, dit-il. Vous êtes ma Flora!
    - Je vous demande pardon?
    - Mais oui, insista-t-il en se dirigeant vers son bureau. Personne ne pourra l'incarner mieux que vous. Vous n'aurez pas à la jouer, vous l'êtes, vous avez ses réactions naturelles, sa pudeur... Vous êtes Flora!
    - Attendez une minute!

     La conversation était devenue tellement surréaliste que je sentis le besoin de passer une main sur mon visage pour me rafraîchir les idées.

    - Vous n'étiez pas... vous n'étiez pas en train de...
    - Vous draguer? Non, rassurez-vous, je ne mélange pas le boulot et le plaisir, répondit l'homme. Je vous testais simplement.
    - J'avoue que je ne comprends rien à vos méthodes, avouais-je. Et l'audition, elle sert à quoi?
    - A trouver une Flora, concéda l'homme en s'asseyant derrière son bureau et en m'invitant à faire de même. Voyez-vous, Umberto Paoli, le réalisateur, m'a laissé carte blanche pour former son Winx Club. Il m'a décrit les filles qu'il voulait mais m'a confié que même si les filles que je trouvais n'avaient pas une grande expérience dans la comédie, il s'en fichait. Il ne voulait pas d'actrice pour jouer ses fées, il voulait des filles qui pourraient habiter ses personnages. Je viens de passer une heure à voir des dizaines de filles sorties des meilleurs cours de théâtre de cette ville et pas une ne saurait jouer Flora. Vous n'avez aucune expérience en comédie d'après votre CV, mais vous avez l'innocence, la pudeur, la grâce naturelle de Flo. Même physiquement, vous êtes comme elle, des yeux verts pétillants, un visage fin qui a conservé quelques rondeurs de l'enfance, une chevelure de sirène châtain, un corps fin mais agile et développé juste comme il faut... Maria vous venez de m'épargner une longue recherche. La seule question que j'ai à vous poser est: acceptez-vous de signer un contrat avec nous? Je vous préviens, ça risque d'être prenant mais bien mieux payé que le job que vous avez en ce moment si j'en crois votre CV. A moins que les fast-food ne paient des fortunes à leur serveuse...

     Pendant toute la tirade de l'homme, j'ai conservé la bouche bêtement entrouverte, peinant à croire son discours. Moi, une fille sans expérience, j'avais plu à ce directeur de casting? Il me proposait un contrat avec Umberto Paoli? Travailler dans des studios à Hollywood?! C'était juste pas croyable! Moi, Maria Lopez, j'allais devenir Flora, la fée de la Nature!


     

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